Les analyses de l’Accord sur la conservation des
oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA) extraites de ses données de
mars 2012 révèlent : “chaque automne après s’être reproduits en
Eurasie, plusieurs millions d’oiseaux se rendent dans leurs sites d’hivernage
d’Afrique tropicale, pour revenir ensuite au printemps suivant. Pour les
oiseaux migrateurs, il s’agit d’un voyage long et difficile ».
Les oiseaux de l’ouest de l’Eurasie doivent traverser
la mer Méditerranée et le désert du Sahara, et ceux venant de plus à l’Est
doivent traverser les déserts du sud-ouest de l’Asie et d’Arabie. Les espèces
d’oiseaux réalisant ces migrations sont appelés « migrants paléarctiques.”.
Toujours selon les mêmes données, une population de
382 oiseaux migrateurs est enregistrée en Afrique. Neuf principales voies
de migration définissent leur trajet. En Côte d”Ivoire, 217 espèces d’oiseaux
migrent selon la voie de migration par la mer Noire-méditerranée et
la voie de migration Est-Atlantique.
Membre du réseau international des ONG partenaires de
BirdLife (l’organisation internationale de référence en matière de production
de données scientifiques sur les oiseaux migrateurs) SOS Forêts accorde un
grand intérêt à la conservation des espèces migratrices au travers de ses
actions pour l’identification des oiseaux migrateurs, le reboisement des mangroves,
la protection des tortues marines, etc.
« Les oiseaux migrateurs, et les espèces
migratrices marines jouent une diversité de fonctions dans l’écosystème de la
planète. Leur forte mobilité leur permet de servir de lien entre des
écosystèmes éloignés, de participer au cycle des nutriments et de faciliter la dispersion
d’autres organismes »note Docteur
Kamelan Marius, Directeur Exécutif de SOS Forêts.
Dans l’ensemble, la conférence inaugurale ainsi que
les panels respectifs, “Conservation des oiseaux migrateurs”
et “Conservation
des espèces migratrices marines” ont rappelé le déclin de cette
population en raison des activités intensives liées à l’agriculture et à la
pêche, contribuant à la destruction de leurs habitats.
Des solutions ont été proposées par la même occasion à
savoir la protection de leur environnement, conformément aux conventions
internationales pour la protection des espèces migratrices.
Sur ce point, la Côte d’Ivoire fait partie des 13600
ZICO (Zones importantes pour la conservation des oiseaux) dans le monde. Elle
est signataire de la convention internationale pour la protection des espèces
migratrices.
Le pays dispose de 18 aires protégées terrestres
(parcs et réserves) réparties sur l’ensemble du territoire, avec une couverture
biologique totale de 2.250.295 hectares. Ces aires protégées constituent leurs
zones de migration.
En 2022, la première aire marine protégée est créée à
Mani (Grand-Bereby) pour renforcer la Conservation des tortues marines et
l’écosystème marin, encore inexploré.